Karité Delapointe est une entreprise qui importe du karité depuis plus de 20 ans et qui revend en gros pour la fabrication de cosmétiques et dans les magasins zéro-déchet qui achètent le beurre de karité en vrac.
Karité Delapointe, sous la casquette producteur/distributeur, fabrique ses gammes de produits biologiques, équitables et produit assez rapidement pour ses clients.
Ils ont plusieurs centres de distribution et sont présents dans plusieurs pharmacies de l’Estrie avec les produits cosmétiques. Karité Delapointe vend aussi en ligne. Lorsque j’ai demandé à Marie-Josée si elle a eu des peurs au moment de se lancer. Elle me répond non.
« Par contre si j’avais su comment c’était au niveau du marketing et des ventes, là j’aurais eu peur. Parce que maintenant tout le monde achète à partir de la maison à travers le web et ça change beaucoup les façons de faire. C’est mon adaptation que j’ai trouvé vraiment dure.
Ce qui l’a aidé ? Son entourage, qui l’a poussée à avancer. « Aussi, d’avoir la façon que j’ai toujours de faire mes produits et d’en créer de nouveaux sans oublier le bien-être que j’apporte aux gens qui me poussent à avancer ».
« Karité Delapointe a démarré en début de l’an 2000, je l’ai racheté et je suis devenue propriétaire.
C’était la première fois où j’ai mis les mains dans le karité et j’ai beaucoup aimé la vibration du produit. Je suis une artiste et j’ai le besoin de créer. Ça part toujours du produit, de l’esthétique et de nouvelles façons de faire. En gros j’aime la création.
Concernant l’aspect marketing, Marie-Claude considère que « comme toutes les entreprises, la visibilité, il faut faire attention au départ car le service à la clientèle c’est le nerf, c’est primordial. Parce que si tu n’as pas de clients, tu n’as pas d’entreprise. Je dirais que c’est les deux gros points pour une entreprise. Le plus dur parfois c’est de convaincre le client d’acheter la marchandise puis de l’essayer. Une fois que c’est fait et si cela est réussi, le client revient toujours et redemande le produit. Et les commentaires de clients qui nous disent combien nos produits leur ont apporté un bien fou, ça c’est vraiment intéressant.
La pandémie, Marie-Claude l’a vécue rudement « parce que quand c’est arrivée, on était en train de grimper et on avait 5 employés et, quand ça a éclaté, on s’est retrouvé avec zéro employé. On a commencé à perdre tous les chiffres, toutes les recettes parce qu’on a commencé à vendre en ligne et les projets ont dû être repoussés. C’était vraiment difficile pour nous, car on était en train de financer une gamme pour animal et finalement on l’a laissée. Le niveau financier était vraiment difficile ».
Pour garder le cap, il a fallu redescendre dans son labo, faire les produits puis en profiter pour faire de ses créations, « ça m’a beaucoup aidée pour passer au travers de tout cela.
De plus, je travaillais et, à côté, j’avais une vie sociale. Mais c’est plus mes chevaux qui me ramènent à la réalité, comme la nature et la forêt. Je pense que c’est l’équilibre dans la vie».
Les conseils qu’elle aurait envie de partager, c’est de « savoir qu’à chaque stade, il faut un travail bien fait qui demande du temps, que ce soit la gestion et de veiller aux chiffres, ensuite de savoir ses forces et faiblesses en sachant ce qu’on peut faire c’est important. Il faut aussi savoir s’entourer. »
Entrevue réalisée par Marie Lo, étudiante en environnement et membre de Liaisons, réseau d’affaires